QUI VEUT NOYER SON CHIEN
L’ACCUSE DE LA RAGE
Lettre ouverte de soutien à Laurent Devèze,
directeur général de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
Nous sommes un collectif constitué autour de l’objectif commun de défendre Laurent Devèze et son administration. Nous souhaitons dénoncer ce qui nous apparaît comme une injustice orchestrée visant à évincer, discréditer et salir le directeur de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts par des moyens inacceptables. En tant que groupe de soutien à Laurent Devèze, nous souhaitons à présent prendre la parole car celle-ci doit être enfin entendue. Il est temps que d’autres voix s’élèvent.
Pour rappel, suite à des dénonciations calomnieuses et infamantes sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram, Anne Vignot, en sa qualité de Maire de Besançon, a ouvert une enquête administrative visant à mettre au clair de supposées malversations administratives et financières au sein de l’ISBA. De nombreux témoignages ont été recueillis et nous avons aujourd’hui de bonnes raisons de penser que cette enquête n’a produit aucune conclusion corroborant ces dénonciations diffamatoires à l’égard de Laurent Devèze et son administration.
Pourquoi, à ce jour, Anne Vignot ne rend-elle pas publiques les conclusions de cette enquête ?
Madame la Maire est-elle fragilisée par l’influence agressive et idéologique exercée par le groupe balancetonecoledart et ISBAsta.x ? Force est de constater que ces associations usent, en effet, de moyens d’action relevant d’avantage d’un militantisme haineux (bashing médiatique, vindicte populaire) visant à faire tomber un homme innocent que d’une réelle aide aux victimes.
En effet, cette enquête, prétendument objective et impartiale, s’étire douloureusement en longueur et tourne au pugilat. Nous n’assistons plus à une enquête mais à une tentative de destruction contre laquelle nous nous dressons. La destruction organisée d’un homme, d’une administration et, par voie de conséquence, la destruction d’une institution. Peut-on laisser l’incapacité de Madame la Maire à se dégager de l’influence d’un groupe de pression conduire l’ISBA à sa ruine et son directeur à l’humiliation ?
Ou bien s’agirait-il de complaisance et d’effet d’aubaine ?
Il n’aura échappé à personne que les derniers mois ont été, à l’échelle nationale, le théâtre de vastes entreprises de destitution de personnes à des postes à responsabilités sur la base de dénonciations calomnieuses et d’arguments idéologiques. Les sanctions, souvent prises avec hâte pour apaiser le débat public, nous font nous interroger aujourd’hui sur la réalité d’une présomption d’innocence ainsi que sur le rôle de tribunal accordé aux réseaux sociaux dont l’opinion semble valoir pour jugement et culpabilité. Anne Vignot souhaiterait-elle emprunter le même chemin et s’inscrire dans cette histoire ?
Dès lors, il ne s’agirait plus d’une municipalité sous influence mais bel et bien de l’aveu d’accointances idéologiques. Quel genre de municipalité joue le jeu idéologique d’une petite bande de leaders autoproclamés au nom d’un progressisme finalement tyrannique ? Que penser du rapport au droit et à la justice de cette municipalité ? Quel sens donner à ce qui semble être la volonté d’Anne Vignot de ne pas faire état de l’innocence du directeur de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts ? Y aurait-il convergence d’idéologie et d’intérêts à se saisir de l’occasion de se payer un coupable idéal ?
Lorsque l’on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage.
Nous ne laisserons pas et refusons de voir sombrer une institution culturelle qui, depuis la nomination de Laurent Devèze au poste de directeur, rayonnait nationalement et internationalement (comme le prouvent les excellentes notations accordées par l’HCERES - Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur), ni bafouer un homme dont la longue et brillante carrière n’est entachée d’aucune faute.
Aussi, nous réclamons que les résultats de l’enquête diligentée par la Mairie de Besançon soient rendus publics afin que Laurent Devèze soit officiellement disculpé et sa direction maintenue avec le soutien d’une municipalité qui l’avait pourtant reconduit à l’unanimité sur son poste il y a seulement quelques mois.
LE COLLECTIF DE SOUTIEN
MARS 2021